Pétillant espace révolutionnaire. Politiser son quotidien, politiser l’intime. Chasser les rapports de dominations de nos maisons, donner corps et vie à nos utopies.
La maison est au croisement de mes différents chemins de vie. Capitale de mon enfance, centre de mes engagements politiques dans des habitats partagés, sujet de mes recherches en théorie politique, source intarissable d’émerveillement et d’inspiration, au coeur de mon projet pour le master TRANS-. « La maison » est une installation polymorphique qui se veut un partage de mes recherches et une invitation à investir nos foyers de nos idéologie, à ancrer nos utopies dans le quotidien.
Comment rendre nos habiters féministes, antispécistes, anticolonialistes, anticapitalistes ?
La pièce « peau d’homme », un corps d’homme blanc nu comme tapis (en laine synthétique) est une proposition de réponse et une invitation à la réflexion sur la place de l’homme dans l’espace domestique et de l’humain dans son environnement.
Les trois sculptures en céramique « pas de maison sans toi(t)s », explorent des aspects fondamentaux de ma maison révolutionnaire : son propre corps comme son premier foyer, le fait de faire corps à plusieurs - être famille, et les rituels quotidiens partagés qui font la maison.
La vidéo « casa » questionne ce que notre manière d’habiter dit de notre manière d’être au monde. Elle rend compte d’une installation éphémère réalisée dans un ruisseau rempli de tessons à Barcelone. Les tessons ont été assemblés pour former des maisons miniatures dont le toit dépasse de l’eau et en déforme subtilement le court.
Le recueil « maison-pâte-à-révolution » témoigne de réflexions collectives avec des photos et mots tirés d’ateliers de céramique que j’ai organisé pour des collectifs d’habitantexs sur le thème de la maison révolutionnaire pour rêver à plusieurs.
Et mon mémoire « maison révolution » se veut un joyeux partage de recherches académiques, artistiques et poétiques pour attiser le feu passionné et révolutionnaire de l’habiter dans le coeur de touxtes.