Avec ce projet, je souhaitais rendre hommage aux féministes du MLF genevois qui avaient, le 12 août 1976, construit un mur de briques pour bloquer l’entrée de l’Administration municipale de la Ville, afin de manifester leur colère et de répondre à la violence qu’elles avaient subi lors de leur expulsion du bâtiment dans lequel elles avaient établi leur Centre Femmes.
C’est avec une perspective similaire, que je me suis interrogée sur les formes possibles pour parler et penser la violence des femmes comme un outil légitime de défense.
Pour y parvenir, j’ai proposé à des femmes qui ont fait l’expérience d’ateliers d’autodéfense féministe et à des femmes qui se définissent comme féministes, un atelier de fabrication de « briques d’archives féministe ».
Ces ateliers avaient pour but de faciliter un moment d’échange autour de leurs vécus, ressentis, croyances et pensées vis-à-vis de l’autodéfense et de l’utilisation de la violence défensive. Par le travail de la terre est plus généralement du travail artistique de création, les briques permettent ainsi de donner un support visuel et palpable pour s’exprimer et rendre visible cette violence au plus grand nombre.
Je souhaite par ce projet, participer à la lutte féministe qui vise à rompre le silence et les tabous qui existent sur l'utilisation de cette violence défensive et aider les femmes à (re)prendre du pouvoir face aux violences misogynes du patriarcat.