Charlotte Durand utilise les codes du spectacle et de la fable pour mener une
réflexion sur la performativité des codes culturels comme vecteur d’assignation
aux classes sociales dans lesquelles elle évolue.
Les éléments de ses propositions, des costumes aux décors, deviennent tour à
tour les accessoires de la performance puis dans un second temps, les formes
autonomes d’une installation.
Les artefacts qu’elle fait naître résultent de l’hybridation des deux faces d’un
même environnement: d’un côté le fantastique et le merveilleux inhérent aux
paysages d’Auvergne dans lesquels elle a grandit, de l’autre la réalité socioéconomique de ces espaces ruraux industriels.
Ses performances et leur dispositifs brouillent la limite qui voudrait dissocier
l’environnement rural mis en scène du milieu intellectuel dans lequel la
performance se déploie; le tout produisant un monde entre-deux, celui où
Charlotte se situe.